La navigatrice de 41 ans à bord de son TSE-4myplanet a franchi la ligne d’arrivée du 9e Vendée Globe ce dimanche 28 février 2021 à 07h 23min en 24e position après 111 jours 17 heures 3 minutes de course. Alexia qui a vécu dans la souffrance physique ces trois dernières semaines de course suite à une chute sur le dos, signe un incroyable Vendée Globe sur un IMOCA lancé en 1998. Jalonnée de grand moments de bonheurs, de tempêtes et de calmes, de multiples péripéties, la course de la navigatrice méditerranéenne a toujours rimé avec détermination.
Ce dimanche, c’est sous un grand soleil, qu’Alexia a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe. Accueillie par son équipe, sa famille, ses amis et un public venu nombreux pour l’acclamer, la navigatrice n’a pas caché son émotion tout au long de la remontée du Chenal.
La réalisation d’un rêve
Elle est la dixième femme au monde à avoir bouclé le tour du monde sans escale et sans assistance. Ce petit bout de femme partait pourtant le 8 novembre dernier avec un budget serré et un IMOCA de plus de 20 ans, le Pingouin construit en 1998 pour Catherine Chabaud (Vendée Globe 2000). TSE-4myplanet connaissait le chemin après 6 tours du monde et 4 Vendée Globe et Alexia Barrier ne cachait pas son désir ardent de réaliser son rêve de petit fille amoureuse de course au large et des océans.
Accrochée à son objectif premier de boucler son tour du monde, et compétitrice, Alexia est aux avant-postes du dernier groupe, bataillant contre des bateaux plus récents pendant toute la descente de l’Atlantique. Elle surmonte aussi avec cran les avaries : le jour de Noël, elle croit perdre son mât suite à la rupture d’une poulie de bastaque, plus tard dans le Pacifique Sud, ce sont des problèmes d’hydrogénérateur donc d’énergie auxquels elle doit faire face. La navigatrice affronte des conditions rudes voire dantesques pendant plus de 10 jours en approche du cap Horn. Elle affiche pourtant quotidiennement un large sourire : « Je prends les choses du bon côté, j’ai une chance énorme d’être en mer sur le Vendée Globe » confie-t-elle régulièrement en vacation ou dans ses vidéos envoyées du bord.
Aimer, Oser, Partager pour la planète
Attachée depuis longtemps à la préservation de la planète, Alexia partait aussi sur le Vendée Globe pour aider la science et faire prendre conscience aux milliers d’enfants attachés à son projet de la nécessité d’agir. La navigatrice avait ainsi embarqué une bouée Météo France, un flotteur Argo du programme de l’Unesco et une balise du CNES pour le programme pédagogique Argonautica, déployées dans les océans Atlantique, Indien et Pacifique pour aider à la transmission d’informations sur les endroits les plus reculés de la planète.
Tout au long de son parcours, Alexia Barrier a fait preuve d’une combativité hors normes tout en partageant son immense bonheur d’être en mer trois mois durant. Chapeau bas Alexia !
« Cette arrivée était à l’image du projet, majestueuse, ensoleillée, une belle allégorie de la vie. Il faut vivre avec passion et cela prouve que l’abnégation, le courage et l’esprit d’entreprendre permettent de créer de si fortes émotions. TSE est extrêmement fier d’avoir accompagné Alexia. Nous allons au plus vite discuter avec elle de la suite et de la dimension de son projet. » Mathieu Debonnet, Président de TSE.
« C’était une arrivée avec beaucoup d’émotion. Depuis le 8 novembre, nous sommes passés par des joies, des peurs, des rires et surtout nous avons été épatés par l’énergie et la ténacité d’Alexia. Toute l’équipe de Biotronik a suivi tous les jours la course d’Alexia et nous sommes fiers aujourd’hui de lui avoir permis d’atteindre son rêve de faire le Vendée Globe. Et nous sommes ravis d’annoncer que nous accompagnons Alexia jusqu’au prochain Vendée Globe en 2024 ! », Luc Cheminot, Directeur général de Biotronik France.
Les temps d’Alexia :
La navigatrice a parcouru les 24 365 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 9,09 nœuds.
Sa distance réellement parcourue sur l’eau est de 28 170 milles à 10,51 nœuds de moyenne.